À quoi sert le métronome ?
Le métronome a trois fonctions :
Vous donner la pulsation autrement dit la vitesse à laquelle vous allez jouer.
Imaginez que vous vouliez danser. Cela ne vous viendrait pas à l’idée d’entrer sur la piste de danse sans rien connaître du rythme de la musique ? Et bien pour travailler c’est pareil.
Il est indispensable de savoir, avant même de poser l’archet sur la corde, à quelle vitesse vous voulez faire vos rondes, vos noires ou vos double-croches.
Sans cadre, autrement dit sans pulsation, le rythme n’existe pas, la musique non plus. C’est comme marcher sur la glace.
Vous aider à garder la pulsation pendant que vous jouez.
Quand on débute il est difficile de jouer plus de 4 ou 8 mesures en gardant la pulsation bien régulière. Un petit moment d’inattention et c’est le décalage. C’est normal. Utilisez-le d’abord sur des extraits.
Vous permettre de mesurer vos efforts.
Un morceau ou un exercice réalisé de plus en plus vite sera la preuve de vos progrès. c’est pourquoi notez toujours à quelle vitesse vous allez. Ce sera utile quand vous reprendrez ce passage plus tard.
Comment se servir du métronome ?
Quand on débute une morceau ou un exercice il est rare de pouvoir jouer et écouter le métronome en même temps, aussi je conseille de l’utiliser dans un premier temps uniquement pour vous indiquer à quelle vitesse vous voulez jouer.
Utilisez-le pour solfier votre morceau puis arrêtez-le pour jouer, tout en gardant en mémoire la pulsation.
Puis travaillez avec le métronome pour approfondir votre travail c’est-à-dire maitriser la justesse, le rythme, les coups d’archet, les places d’archet, les nuances. Tout en même temps !
Commencez plus lent, vraiment beaucoup plus lent qu’indiqué sur la partition et vous monterez les échelons très doucement. Cela peut prendre plusieurs jours voir plusieurs semaines. C’est normal ! Mais après c’est du solide.
Comment maîtriser le métronome ?
C’est vrai que le métronome a la fâcheuse manie de faire sa vie sans vous. Et oui le métronome n’a aucune empathie et c’est la raison pour laquelle on le prend vite en grippe !
Alors il existe une solution : ne le subissez pas. Écoutez-le, puis appropriez-vous la pulsation.
L’important dans une pulsation ce ne sont pas les battements mais ce qui se passe entre les battements. Faites cette expérience : mettez-vous debout les jambes légèrement écartées et balancez-vous d’une jambe sur l’autre en suivant la cadence de votre métronome. Commencez à 76 par exemple. Vous allez vite vous apercevoir que tout votre corps doit s’adapter, autrement dit à chaque appui vous devez rebondir de suite pour ne pas être en retard au battement suivant.
C’est ce rebond qui est important. Quand vous frappez dans les mains ou sur une table vous devez toujours imaginer que la frappe est comme une balle, elle rebondit et elle retombe naturellement, rebondit à nouveau, etc.
Votre mouvement s’adapte à la vitesse que vous voulez donner à votre balle. Le mouvement est continu.
